Sainte Baume Tourisme

Les oiseaux rares à observer lors de vos randonnées

Les oiseaux rares à observer lors de vos randonnées

Les oiseaux rares à observer lors de vos randonnées

Dans le massif de la Sainte-Baume, ce n’est pas seulement le bruit de vos pas sur les sentiers et le murmure du vent dans les branches qui vous accompagneront. En levant les yeux vers les cimes ou en tendant l’oreille au détour d’une clairière, vous pourriez bien croiser un habitant à plumes rare et discret. Les passionnés d’ornithologie le savent, ce coin de Provence est un petit paradis pour observer des oiseaux étonnants, parfois même menacés. Que vous soyez randonneur curieux ou birder aguerri, voici un guide des oiseaux rares à voir (ou à espérer voir !) lors de vos balades dans notre belle Sainte-Baume.

Pourquoi la Sainte-Baume est un refuge idéal pour les oiseaux ?

Situé entre terre et mer, le Parc naturel régional de la Sainte-Baume offre une grande variété de milieux : crêtes rocheuses, forêts anciennes, falaises escarpées, prairies sèches, cours d’eau et zones humides. Ce dégradé de paysages abrite une biodiversité exceptionnelle.

Sous ses airs tranquilles, la Sainte-Baume constitue une importante zone de passage pour les oiseaux migrateurs, mais aussi un havre pour les espèces nicheuses protégées par la Directive Oiseaux européenne. Durant toute l’année, vous pouvez y observer des rapaces majestueux, des passereaux discrets ou encore des espèces forestières menacées.

Les randonnées autour du Plan d’Aups, de Mazaugues ou de Riboux sont particulièrement propices aux rencontres ailées — pour peu que vous soyez patient… et silencieux !

Top des oiseaux rares à guetter durant vos randonnées

Voici une sélection d’espèces peu communes que vous pourriez avoir la chance d’apercevoir dans la Sainte-Baume. Certaines sont très ponctuelles, d’autres peuvent être observées toute l’année.

1. Le Tétras lyre provençal (Tichodroma muraria)

Petit bijou des parois rocheuses, le Tichodrome échelette est surnommé “oiseau papillon” à cause de ses ailes larges ornées de rouge vif. Discret et plutôt rare, il aime les falaises verticales et se déplace souvent de manière acrobatique sur les parois. Il est surtout visible en automne et en hiver, du côté des crêtes de Bertagne ou du pic de la Sainte-Baume.

2. L’Aigle de Bonelli (Aquila fasciata)

Symbole de noblesse et de puissance, cet aigle typiquement méditerranéen est une espèce en danger. Il niche sur les falaises escarpées et se nourrit de petits mammifères. Plusieurs couples sont suivis de près dans le secteur Sainte-Baume – Étoile. Vous pourrez peut-être le voir, tôt le matin, en vol plané au-dessus du plateau du Plan d’Aups ou des gorges du Caramy.

Astuce de terrain : Munissez-vous de jumelles et installez-vous sur un promontoire dégagé pour maximiser vos chances lors d’un vol de surveillance.

3. Le Pic noir (Dryocopus martius)

C’est le plus grand des pics européens et son cri puissant résonne parfois comme un rire dans la forêt. Noir avec un bonnet rouge chez le mâle, il creuse de vastes cavités dans les vieux hêtres ou les pins, souvent bien visibles. Il est actif surtout le matin, dans les zones boisées profondes entre Nans-les-Pins et Mazaugues.

4. L’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus)

Invisible mais sonore, l’Engoulevent occupe les landes et les clairières à la belle saison (de mai à août). Son chant crépusculaire vibrant est difficile à oublier. Il reste au sol toute la journée en parfaite mimétisme. Pour l’entendre, restez immobile au crépuscule dans les clairières autour de Plan-d’Aups ou du col de l’Espigoulier.

Petit secret local : Plusieurs naturalistes du coin organisent des écoutes guidées à la tombée de la nuit. Renseignez-vous auprès de la Maison du Parc naturel régional à La Roquebrussanne.

5. Le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus)

Grand rapace photogénique au regard perçant, il se nourrit principalement de reptiles. Il plane souvent haut dans le ciel, ailes en “V” et tête bien visible. Présent en été, vous aurez plus de chance de le voir autour du vallon de la Lègue ou des crêtes de la Sainte-Baume quand il part en chasse dans la garrigue.

6. Le Monticole bleu (Monticola solitarius)

Avec son plumage gris-bleuté magnifique, ce passereau des falaises se fait souvent passer pour une ombre sur un rocher. Il aime les sites arides et verticalisés, et se fait surtout remarquer au printemps quand il chante perché à découvert. À surveiller notamment dans les escarpements des falaises du côté de Saint-Zacharie ou Roquevaire.

Bonnes pratiques pour observer les oiseaux sans les perturber

Observer un oiseau rare est une expérience inoubliable, mais elle ne doit jamais se faire au détriment de sa tranquillité. Dans cet esprit, voici quelques conseils à suivre :

Rappel : une partie des sites de la Sainte-Baume est classée Natura 2000. Certains itinéraires peuvent être momentanément fermés à la circulation pour des raisons de nidification. Pensez à vérifier sur notre site ou auprès de l’Office de Tourisme.

Où randonner pour maximiser ses chances ?

Si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, choisissez l’un des itinéraires suivants, particulièrement réputés pour leur richesse ornithologique :

Astuce perso : Partez tôt le matin (entre 6h et 8h). La lumière est belle, les sentiers sont calmes et l’activité des oiseaux est à son pic.

Matériel recommandé pour les randonnées ornitho

Durant les mois de mai à juin, des balades ornithologiques accompagnées sont proposées par certaines associations locales (comme la LPO ou Une Terre, Un Lien). Ces sorties guidées sont idéales pour apprendre à repérer les chants d’oiseaux ou différencier deux espèces semblables. Pensez à réserver en avance, les groupes sont souvent limités à 10 personnes.

Pour aller plus loin : ressources et contacts utiles

La prochaine fois que vous enfilez vos chaussures de randonnée dans la Sainte-Baume, ne regardez pas seulement le sol. Levez les yeux, tendez l’oreille, ralentissez. Derrière les feuillages et les rochers, c’est tout un monde secret et palpitant qui s’anime : celui des oiseaux rares. Et si l’observation ne se fait pas au premier détour, persévérez. Car dans la nature, la plus belle surprise est souvent celle que l’on n’attendait plus.

Quitter la version mobile