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À la rencontre des artisans locaux et de leur savoir-faire

À la rencontre des artisans locaux et de leur savoir-faire

À la rencontre des artisans locaux et de leur savoir-faire

Un territoire vivant au rythme de ses artisans

Dans ce coin de Provence qu’est le Pays de la Sainte-Baume, entre collines boisées, villages en pierres et sentiers parfumés de thym, les savoir-faire se transmettent encore de main en main. Ici, l’artisanat n’est pas figé dans un passé révolu, il est bien vivant, enraciné dans la terre et l’histoire locales. Lors de mes derniers repérages, j’ai eu l’occasion d’aller à la rencontre de quelques artisans passionnés qui façonnent, transforment et innovent, tout en valorisant le patrimoine matériel et immatériel de notre belle région. Je vous emmène ?

Des mains qui façonnent : potiers, céramistes et tourneurs

À quelques pas du centre du village de La Celle, nichée sous les grands platanes, se trouve l’atelier de Claire, céramiste depuis plus de dix ans. Son échoppe est discrète, mais une fois la porte poussée, on découvre un monde de formes épurées, d’émaux aux tons naturels et de pièces inspirées par la nature environnante. Claire s’approvisionne localement en argile et travaille essentiellement le grès, qu’elle cuit à haute température pour garantir robustesse et durabilité.

Elle propose régulièrement des ateliers découverte pour petits et grands (à partir de 25€, sur réservation), une activité idéale à glisser dans votre séjour si vous cherchez un moment de détente créative. Bon à savoir : son atelier est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Un peu plus au nord, à Tourves, j’ai découvert un artisan tout aussi singulier : Jean-Pierre, tourneur sur bois. Il récupère les chutes de bois issues des forêts de la Sainte-Baume — chêne vert, cade, olivier — et crée des objets utilitaires (saladiers, mortiers, stylos) à l’esthétique brute. Une économie circulaire à échelle humaine qui mérite le détour !

Senteurs et saveurs : distillateurs, confituriers, apiculteurs

Quand on dit Sainte-Baume, on pense souvent à ses forêts sacrées et ses paysages escarpés… mais avez-vous exploré ses arômes ? Dans le petit hameau de Nans-les-Pins, j’ai été accueillie par Mathilde, distillatrice de plantes aromatiques. Sur son terrain en agroécologie, elle cultive lavande fine, romarin et sarriette, qu’elle distille ensuite de manière artisanale à l’aide d’un alambic en cuivre.

Ses huiles essentielles et hydrolats sont en vente sur place, et elle organise chaque jeudi en saison une visite commentée de ses jardins et du processus de distillation, suivie d’une dégustation de tisanes maison. Comptez environ 1h30 pour 8€, avec un petit flacon d’hydrolat offert.

Envie de ramener un goût sucré de vos vacances ? Direction Mazaugues, où Laurence élabore des confitures haut de gamme à partir des fruits de son verger : figues noires de Solliès, abricots bergeron, fraises mara des bois… Elle cuit ses conserves au chaudron de cuivre, selon une recette transmise par sa grand-mère. Les pots sont disponibles dans plusieurs points de vente locaux, mais vous pouvez également la rencontrer lors du marché paysan de Saint-Maximin (tous les samedis matin à partir de 8h30).

En chemin, j’ai aussi fait halte chez un apiculteur pas comme les autres : Julien, installé à Rougiers, pratique une apiculture respectueuse des cycles naturels. Il vous parlera de ses abeilles avec une passion communicative. Son miel de lavande, récolté dans les hauteurs de Plan d’Aups, est d’une finesse rare. Il propose des visites pédagogiques sur réservation de juin à septembre (8€ par adulte, gratuit pour les moins de 12 ans).

Textiles, cuirs & fibres naturelles : le retour de l’artisanat écologique

Certaines adresses sont de véritables coups de cœur, comme l’atelier d’Élise à Brignoles. Styliste reconvertie dans la laine feutrée, elle élabore à la main des écharpes, chaussons et objets de déco à partir de la toison de moutons élevés dans le Var. Elle collabore avec des éleveurs locaux pour valoriser cette matière précieuse souvent sous-exploitée.

Son espace-boutique est ouvert au public les mercredis et samedis après-midi, où elle aime partager ses techniques entre deux démonstrations sur le feutrage à l’eau et au savon. Si vous passez l’hiver dans la région, pensez à ses stages d’initiation, parfaits pour s’immerger dans un savoir-faire ancestral.

Pour les amateurs de cuir, cap sur Saint-Zacharie, où Philippe, maroquinier depuis 30 ans, confectionne sacs, ceintures et articles équestres dans son atelier-boutique. Il travaille exclusivement avec des cuirs français, tannés sans chrome. Je vous conseille vivement son modèle de sac de randonnée inspiré des sacs de berger traditionnels, à la fois fonctionnel et esthétique — testé et approuvé sur les sentiers du massif !

Une immersion facilitée par les circuits courts

De nombreux artisans locaux ont rejoint le réseau « Made in Sainte-Baume », une initiative portée par les offices de tourisme et les communautés de communes. Sur ce label, vous pouvez vous appuyer pour trouver les bonnes adresses certifiées artisanale locale. La carte interactive est disponible sur demande dans les accueils touristiques et lors des événements partenaires comme :

Ces événements offrent l’occasion parfaite pour voir les artisans à l’œuvre, échanger sur leur passion et repartir avec un objet porteur de sens, loin de la production standardisée.

Mes conseils pour organiser votre immersion artisanale

Si vous souhaitez partir à la rencontre des artisans lors de votre séjour, voici quelques astuces :

Explorer le territoire par ses artisans, c’est goûter à une autre facette de la Sainte-Baume : plus intime, plus authentique, et surtout plus humaine. C’est une manière de voyager en conscience, en soutenant celles et ceux qui font briller ce terroir au quotidien, grâce à leurs gestes précis et leurs convictions profondes. Et qui sait, peut-être repartirez-vous avec non seulement un bel objet, mais aussi une belle rencontre à raconter ?

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